Après Louis Armstrong et Go Down Moses, place à la douceur avec la Valse de l’amour, qui accompagne notamment la mythique scène du bal dans le Cendrillon de Kenneth Branagh (2015).
Une vraie musique de bal de promo pour princesse Disney que cette valse lente composée par Patrick Doyle, dans laquelle on reconnaît l’influence d’Offenbach et de Tchaïkovski
Pour écouter le morceau en entier :
Les origines de la valse ne sont pas si simples à cerner que l’on pourrait le croire. Cette danse très ancienne puise en effet ses origines dans de nombreux pays. Le mot viendrait de l’allemand Waltz (de waltzen tourner) et de l’italien Volta (de volver tourner ). Mais elle pourrait être née au XVIe siècle en France : la volta provençale dansée par les paysans serait devenue Walzer, en Allemagne. Pour d’autres, elle proviendrait des danses populaires de l’Allemagne méridionale (Tanzlieder des XVIe et XVIIe s. à trois temps). Un traité chorégraphique de 1782 cite la valse, pour la première fois, sous sa forme moderne (viennoise) et classique. Un grand nombre de compositeurs en écrivirent, tels les deux Johann Strauss, Beethoven (qui composa onze valses viennoises), Schubert, Chopin, Schumann, Liszt, Brahms, Ravel, Stravinski, Mahler, Chostakovitch… , qui la conçurent comme un morceau de genre. La valse connut un nouvel essor après la victoire de Napoléon à Austerlitz (1805) : des Français s’installent à Vienne et fondent des salles de bal avec parquet, innovation grâce à laquelle la valse abandonne sa démarche sautillante héritée de son passé paysan, et évolue vers des pas glissés. Napoléon, amateur de valse, favorisa ce nouvel art et contribua à l’exporter en France, faisant de Paris la capitale de la valse en Europe, avant que Vienne ne redevienne le centre mondial de la valse à la chute de l’Empire et tout au long du XIXe, avec notamment les Strauss.
On imagine difficilement aujourd’hui que la valse fut longtemps considérée comme la « danse interdite ». En effet jusqu’alors les danses étaient essentiellement en ligne et le contact entre l’homme et la femme très réduit. La proximité et l’intimité du couple introduites par la valse furent donc perçues comme une posture obscène et malsaine. Au début du XXe siècle c’est la java qui à son tour sera considérée comme obscène. Que diraient les esprits chagrins de cette époque s’ils voyaient aujourd’hui des danseurs de zouk ou de Kizomba !