Photo extraite du site mission centenaire.org
Dans le cadre de la commémoration du centenaire de l’ armistice de 1918, une projection-débat du film de Bertrand TAVERNIER , Capitaine Conan ( 1997) a été organisée au Lycée le lundi 12 novembre .
5 classes ( 4 Premières et la CPES) ont assisté à cette projection.
Le film :
Bertrand Tavernier est le premier réalisateur à aborder de manière frontale la brutalisation et les traumatismes de la Grande Guerre.
Capitaine Conan, adapté du livre éponyme de Roger Vercel, lui-même ancien combattant, publié en 1934 et Prix Goncourt, retrace le destin d’un corps francs commandé par le capitaine Conan, pendant et juste au lendemain de la Grande Guerre sur le front d’Orient. Les Balkans sont depuis 1915 un des théâtres de la guerre et la prise du Mont Sokol en septembre 1918 entraîne la reddition de la Bulgarie permettant à l’armée française d’Orient, sous le commandement de Franchet d’Esperey, de pénétrer en territoire austro-hongrois. Si l’armistice est signé en France le 11 novembre 1918, l’armée d’Orient reste mobilisée, puisqu’elle doit faire face aux bolcheviks de Russie. Casernés dans Bucarest et rendus à l’oisiveté, les soldats de Conan, dont beaucoup sont des repris de justice, sèment le désordre allant jusqu’au pillage et au meurtre. Mais Conan, qui les présentent comme les seuls vrais « guerriers » et vainqueurs de la guerre, défend ses hommes contre l’armée, ses officiers et la Justice militaire. Bertrand Tavernier reçut en 1997 pour ce film de fiction le César du meilleur réalisateur. ( source : Mission centenaire)
Une étude pédagogique très riche sur ce film est à consulter ici : http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/fiche_pedagogique_capitaine_conan.pdf
Le débat :
Les élèves, très intéressés par ce film, ont formulé plusieurs questions sur différents thèmes : sur les combats en Orient, la violence extrême et l’expérience combattante , la justice en temps de guerre, les rapports entre les soldats et la hiérarchie militaire, la démobilisation … Le film pose notamment la question de savoir comment juger des hommes sur des faits commis alors que par ailleurs, ils ont mené un combat en dehors des règles militaires mais que l’armée a assumé pendant toute la guerre.
Pour nourrir le débat, les professeurs ont aussi mis en perspective ce questionnement des élèves avec le travail complexe de l’historien .