Pour commémorer cet événement a eu lieu , la salle Narcejac, le 28 février 2019, deux conférences sur Georges Clemenceau . Auparavant M. Schnel , représentant la secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées a pu prononcer un discours inaugural placé sous le signe du rapport mémoire-Histoire . Par la suite Jean Guiffan, historien et ancien professeur a commenté un diaporama sur Clemenceau et son Lycée . Enfin , Jean GARRIGUES, professeur à L’université d’Orleans et à Sciences Po, spécialiste de l’histoire politique et parlementaire , est intervenu sur le thème : « Clemenceau, l’éternel révolté ». Le public composé de lycéens et d’étudiants de classes préparatoires littéraires ainsi que quelques membres de l’amicale des anciens élèves et du comité d’histoire du Lycée a été convié en fin d’après-midi à un débat . Les intervenants ont pu ainsi constater combien le souvenir de G. Clemenceau était bien présent auprès des jeunes générations et à quel point son action comme ses prises de parole durant toute sa vie ne cessaient d’interpeller nos propres interrogations.
Cette conférence est accompagnée d’une exposition « Clemenceau » réalisée par les étudiants de Lettres supérieures et les élèves de Première, visible au Parloir, ainsi que des documents originaux présentés par le Comité d’Histoire du Lycée .
Citations du livre de Jean Garrigues, Le Monde selon Clemenceau, collection Texto, 2017
Lorsque Clemenceau revient en 1922 dans son Lycée pour l’inauguration du monument aux anciens du Lycée morts pour la patrie, il se montre nostalgique
« Je suis venu vous apporter le témoignage d’une vie tourmentée, mais qui a reçu la plus belle récompense qu’on puisse rêver, le jour ou j’ai eu la fierté de lire mon nom sur la façade de mon lycée. Oui j’ai passé par ce vieux lycée moisi. En ce temps-là, les petits n’étaient pas très raisonnables. Ils avaient le nez insolent, la bouche mordante et du bon soleil dans les yeux « .
Dans une lettre adressée , au soir de sa vie, à son ami le plus cher le peintre Claude Monet , il exhorte une dernière fois les jeunes à s’indigner: « … Soyez déraisonnable tout un jour. Vous aurez, pour la triste raison, tout le reste de la vie. »
Jean Garrigues a bien insisté durant sa conférence sur ce qui caractérise le mieux Clemenceau : au-delà des multiples facettes du personnage, c’est un éternel révolté, révolté contre les injustices de son temps, fidèle à ses valeurs et finalement un homme libre : « Avant toutes choses, au-dessus de tout , Georges Clemenceau se veut un homme libre, insensible aux pressions et aux modes, et surtout attaché à suivre la ligne de ses valeurs, de ses convictions et de ses pulsions. C’est un principe philosophique qui découle de sa vision du monde, mais c’est aussi le fil conducteur de son action. »