Lycée Clemenceau

Lycée D'Enseignement General – Nantes

Pays de la Loire
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Mercredi 14 février a eu lieu la 2ème édition du Concours d’Éloquence du Lycée Clemenceau, en salle Narcejac. Les dix lycéens participant.e.s avaient choisi parmi cinq sujets proposés celui qu’ils préféraient, et préparé une déclamation de 5 minutes. Les sujets choisis étaient :

  • « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » – Albert Einstein
  • Peut-on être esclave sans avoir de maître ?
  • « Douce est la terre qui paraît aux yeux de naufragés » – Homère

Ces sujets ont été traités sérieusement mais néanmoins avec humour, à force d’illustrations littéraires, historiques, sociétales ou plus personnelles. Qu’ils soient en seconde, première ou terminale, les candidats ont impressionné par leur éloquence et leurs références, démontrant beaucoup de talent et de travail.

Après plus d’une heure de prises de paroles captivantes, devant un public de cinquante personnes, le jury composé de deux élèves du Conseil de Vie Lycéenne (CVL, organisateur de l’évènement) et de deux professeurs de français était chargé de départager les candidats. Une tâche difficile, qui a abouti, après la mise en commun des évaluations de chaque juré, à la désignation des trois premiers :

  • Hippolyte Sales (1ère), pour son magnifique travail autour de la citation d’Albert Einstein, remporte le premier prix et un bon d’achat de 50 € en librairie. Il était déjà arrivé deuxième l’an dernier.
  • Stela Victoria Muteba (Tale), pour sa déclamation théâtrale sur la même citation, remporte le deuxième prix, assorti d’un bon d’achat de 25 €.
  • Leanne Barbey (2nde) remporte le troisième prix pour son très beau discours autour de la question : « Peut-on être esclave sans avoir de maître ? », ainsi qu’un bon d’achat de 25 €.

Félicitations à ces trois élèves qui ont impressionné le jury comme le public.

Nous remercions tous les candidats d’avoir participé à ce bel évènement. Les textes de certains seront bientôt disponibles en bas de la page.

Merci aussi au public qui était plus nombreux encore que lors de l’édition précédente.

Le CVL remercie Mme Moch, M. Nicolas, Jasmine Gavaland et Marian Botherel pour avoir constitué le jury, sans qui le concours n’aurait pas eu lieu.

Nous remercions également Mme Imbert, CPE, pour son aide précieuse dans l’organisation.

Nous donnons rendez-vous à toutes les personnes présentes (public, jurés comme candidats) pour la prochaine édition du concours l’an prochain, nous vous attendons encore plus nombreux !

Le CVL du lycée Clémenceau   |    Insta : @lyceeclem   |   Mail : cvllyceeclemenceau@gmail.com

 

Et maintenant, voici un petit aperçu des textes qui vous attendent si vous cliquez sur les liens suivants !

 

Sur la citation d’ Albert Einstein  « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire »
  • Texte de Hippolyte Sales, élève de première et gagnant du concours :

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Et quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. » Cette citation n’est pas de moi mais d’un pasteur vivant il y a quelques dizaines d’années pendant que la France était occupée. Après vous l’avoir racontée, aujourd’hui, assis ici, on se dit qu’il aurait été facile d’agir ainsi. Qu’il aurait dû protester pour sauver leur vie et la sienne. Mais est-ce vraiment si habituel, usuel, naturel de venir en aide à untel ou untel ? Personnellement, je ne trouve pas ça si conventionnel. »

https://docs.google.com/document/d/1F2AeUod_aUj8SgV2_-Ufwq7cxnfPmvkuNchAaOOCcOw/edit

  • Texte de Stela Victoria Muteba, élève de terminale, arrivée deuxième du concours :

« Mesdames, messieurs, chers jury, chère audience, bonjour à vous et merci d’être là. Je vois au milieu de vous des visages, joviales, doux et d’autres un peu moins. Mais derrière nos apparences joviales ou pas, au fond de chaque humain se cache en réalité un une dose plus ou moins conséquente de mal. Regardez un peu votre voisin de droite, et celui de gauche aussi, sachez qu’il ou elle a déjà, sûrement, tenu une mauvaise pensée ou un mauvais acte dans sa vie. »

https://docs.google.com/document/d/114QuRTBJhcRZ14qNpkLnpYT40iQYy2LQmiMCb2f9lyg/edit?usp=sharing

  • Texte de Alexandre Szulman,, élève de terminale :

« Vous auriez pu faire quelque chose. Vous auriez pu tout faire, tout défaire, tout parfaire. Parce que tout est à refaire maintenant. Parce qu’il faut assister votre fille comme à ce spectacle du monde. Parce que vous n’êtes pas morts, et comme vous n’êtes pas rien, si vous ne faites rien, ce n’est déjà pas rien. Ne rien faire c’est déjà le faire. Si je ne fais rien, je suis en train de faire un rien, et ce rien n’est pas rien, puisque ce n’est pas rien de faire un rien. Un rien c’est déjà quelque chose. »

https://docs.google.com/document/d/1pYQJah01-chlvRPs1VDwbLl_veJApi0YNBZMQZWXEpE/edit?usp=sharing

Sur la citation d’Homère « Douce est la terre qui paraît aux yeux de naufragés »
  • Texte de Elena Ghazli, élève de terminale :

« Cher jury, chère audience. En ce temps pluvieux, que reflète nos yeux, je nous invite à prendre le large. Évadons-nous le temps d’un instant, éloignons-nous du rivage. Nul besoin de faire ses bagages pour entreprendre ce voyage, juste de quelques images et d’un peu de courage. La tête dans les nuages, nous contemplons le ciel. Mouillé. Et nous le questionnons : Ô doux ciel, pourquoi verses-tu tes larmes amères dans l’eau salée ? Je pensais que le soleil était mien, que je l’avais acquis et je l’ai négligé. Mais il s’en est allé… Et peut-être pour toujours ! Nuit et jour je ne rêve plus que de son retour…. »

https://docs.google.com/document/d/1yAPn6OjjSxC8LK1iExsyDtDOAcnVEfzQD-DBIN3x_L8/edit?usp=sharing