Lycée Clemenceau

Lycée D'Enseignement General – Nantes

Pays de la Loire
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Une journée de formation s’est tenue au Lycée le mardi 16 octobre sur le thème : Renouveau historiographique pour comprendre et enseigner la Première Guerre mondiale, démocraties en guerre, camaraderies, démobilisations possibles et impossibles

A l’initiative de Mesdames I. Amiot et A. De Nadai, IA-IPR d’Histoire-géographie et référentes académiques Mémoire et Citoyenneté

 

Deux conférences étaient organisées le matin :

  • Alexandre LAFON, « L’ennemi comme camarade, l’expression de la fraternisation à travers les sources combattantes françaises et allemandes de la Grande Guerre – de l’histoire à la mémoire ». M.Lafon est conseiller pédagogique et historique, GIP Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale ; docteur en histoire contemporaine, chercheur associé – laboratoire Framespa/université de Toulouse-Jean Jaurès. Membre de l’équipe éditoriale du projet européen 1914-1918 on line : http://www.1914-1918-online.net/:
  • Stéphane TISON , « Sortir de la guerre, entrer dans la paix ? 1918… » . M.Tison est maitre de conférences en histoire contemporaine à l’université du Mans

Après l’intervention des Archives départementales de Loire-Atlantique à propos de l’exposition « Retour(s) de guerre », trois ateliers avaient lieu sur les thèmes suivants :

  • Guerre mondiale et espoirs de paix . Comment, lors du conflit, les soldats sont-ils amenés à s’interroger sur leur engagement ?
  • Arts , Première guerre mondiale et sortie de guerre : renouveler nos approches.
  • Préparer une commémoration avec des élèves. Pourquoi ? Comment ?

L’atelier Arts et Première guerre mondiale était animé par Françoise Moreau, Isabelle Violet-Batardy et Joel Larre.

Otto Dix a écrit : « J’ai bien étudié la guerre. Il faut la représenter d’une manière réaliste pour qu’elle soit comprise. L’artiste travaillera pour que les autres voient comment une chose pareille a existé. J’ai avant tout représenté les suites terrifiantes de la guerre. Je crois que personne d’autre n’a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les blessures, la douleur. »

  1. Dix est un de ces peintres qui a eu une expérience combattante mais qui n’a produit ses œuvres majeures qu’après la guerre, dans les années 20 avec un engagement idéologique fort contre la guerre et ses valeurs.

D’autres comme Fernand Léger, ont écrit à l’inverse : « Il n’y a pas plus cubiste qu’une guerre comme celle-là qui te divise plus ou moins proprement un bonhomme en plusieurs morceaux et qui l’envoie aux quatre points cardinaux. »

Les représentations de la guerre et de la sortie de guerre par les peintres soulèvent donc de nombreuses problématiques dont certaines ont été abordées dans cet atelier :

Peu d’œuvres sont nées durant la guerre : que peut-il dessiner ou peindre face à une réalité trop raide, trop moderne ? Que peut-il en comparaison du photographe sinon du cinéaste, hommes de l’instantané et du document sur le vif ? doit-il renoncer à peindre l’histoire de son temps parce qu’elle lui échappe ou à l’inverse doit-il chercher des formules nouvelles dans cubisme, futurisme ?

Comment celles-ci peuvent-elles affronter l’horreur du camp de bataille et immensité de la souffrance ?

Mais il a été aussi question de musique et de théâtre avec un retour sur la participation des élèves lors de la conférence sur le centenaire du discours d’investiture de G. Clemenceau en novembre 1917 .